lundi 23 mars 2015

Cynthia va à la chocolaterie ChocoMotive




Avertissement : lire ce billet donne le goût de manger du chocolat!


Pour commencer, je dois vous faire une confession.  Je fantasme totalement à l’idée de me baigner dans une piscine remplie de chocolat et de nager dans les différentes sections de ce nectar au lait, noir et blanc… Devrais-je consulter un spécialiste en troubles alimentaires ou vous aussi avez déjà flirté avec cette fantaisie? Vous pouvez donc imaginer que c’est avec gargouillement que j’ai visité la chocolaterie ChocoMotive à Montebello!

Gaëtan Tessier n’est pas seulement copropriétaire de la chocolaterie,  il est aussi chef enseignant en cuisine depuis 26 ans au Centre de formation professionnelle Relais de la Lièvre-Seigneurie !  Comme à une élève d’une demi-journée, il m’a expliqué tout le processus entre  « la ferme et l’assiette », mais dans le cas du chocolat, tout part d’un arbre : le cacaoyer.

Je vous laisse regarder la vidéo suivante pour entendre le chef nous faire découvrir d’où vient le chocolat :



Savez-vous que la différence entre le chocolat noir, au lait et le blanc est la proportion de cacao?  Plus le chocolat est noir, plus il contient du cacao et évidemment le chocolat blanc ne contient pas de cacao, mais du beurre de cacao!




Cynthia, chocolatière d’un jour !

C’est vêtue d’un filet sur la tête ainsi que d’un tablier que je me suis introduite dans la cuisine de ChocoMotive. Puisque la boutique est aussi un économusée, je regardais avec fierté les clients qui venaient faire leurs emplettes et honnêtement, je me sentais cool d’être de l’autre côté de la vitrine et d’être chocolatière d’un jour!  La cuisine était prête pour mon arrivée : la fontaine de chocolat était en marche, les moules étaient sortis… il ne restait qu’à les astiquer pour que le chocolat adhère bien. Utilisant un savoir-faire authentique pour la production, chaque tablette de ChocoMotive est faite à la main. 




Il est très agréable d’être en cuisine avec chef Tessier et il est facile de reconnaître en lui ses qualités de professeur en cuisine. D’un calme absolu (tout le contraire de moi), il m’expliquait quoi faire en détail pour que je puisse vivre l’expérience à 100 %. Peut-être qu’une de vos tablettes de ChocoMotive a été faite par MOI ! Je tiens aussi à ajouter que couler le chocolat en tablette semble beaucoup plus facile qu’il ne l’est en réalité…



JOIE EXTRÊME : j’ai fait mon coco de Pâques!

Lorsque Gaëtan m’a demandé de choisir MON moule pour faire MON coco de Pâques, mon cœur s’est emballé ! Comme une enfant ouvrant un coffre aux trésors, c’est avec beaucoup de soin que j’ai choisi MON moule. Après plusieurs minutes de recherche, j’ai choisi le chien! Tous ceux et celles qui me connaissent personnellement savent à quel point j’adore mon chien et je vous ai probablement même déjà montré une photo de lui… je sais, je suis quétaine!



Revenons à mon coco de Pâques.  Suivant les étapes apprises, j’ai astiqué MON moule pour qu’il soit parfait.  Ensuite, j’ai appliqué une couche de chocolat à l’aide d’un pinceau pour avoir une finition impeccable.



 Puis, j’ai placé mon moule sous la fontaine de chocolat pour le remplir à ras bord, le vider et recommencer une seconde fois pour assurer un contrôle de la qualité. Il devait y avoir du chocolat dans chaque petit espace de MON moule de chien! 





Pour accélérer le processus de refroidissement, nous avons placé mon chien au frais pour 30 minutes.  Finalement, nous avons démoulé mon chien et placé mon chocolat dans un beau sac transparents, ajouté  un joli ruban et placé l’étiquette de ChocoMotive, car aucun chocolat ne sort de la chocolaterie sans le logo officiel! J’étais une femme comblée et épanouie : j’avais mon coco de Pâques entre MES mains J !  Le plus grand défi dans toute cette aventure a été sans contredit d’attendre de le montrer à mon amoureux avant qu’il ne manque un bout d’oreille à mon chocolat…





Très généreux, Gaëtan m’a même donné une boîte pleine de chocolats pralines pour les bénévoles du MSRO ! Savez-vous comme c’est long et pénible de conduire de Montebello à Gatineau avec une boîte de chocolats à portée de main… C’est un mystère, mais deux d’entre eux n’ont pas survécu à la route. (Où ont-ils pu aller ??? J)



Le chocolat de ChocoMotive n’est pas seulement délicieux, il est aussi équitable!


Laisseriez-vous votre enfant travailler avec une machette ?

Pour plusieurs d’entre nous, qui sommes (malheureusement) habitués à ce que tout soit relativement facile dans le domaine alimentaire, nous oublions les étapes entre le chocolat qui fond en bouche et le cacaoyer.  Acheter équitable n’est pas seulement un mot tendance qui fait que le produit coûte plus cher. Il ne faut jamais oublier que « derrière une simple tablette  de chocolat se cachent des êtres humains encore trop souvent exploités et que si chacun d’entre nous en prenait conscience, nous opterions tous pour un chocolat, certes un peu plus cher, mais produit dans le respect des droits de la personne et de l’environnement» [1].

Je vous invite fortement à regarder cette vidéo qui explique bien pourquoi nous devons acheter des produits équitables.





Dans le cadre de ma mission de répandre la bonne nouvelle en alimentation, je me devais de transmettre huit bonnes raisons de consommer des produits équitables.

  J’ai recopié ces informations du site web www.pareilpaspareil.com :

1   1.Pour que les communautés productrices reçoivent un juste prix pour leurs récoltes. En recevant un montant fixe pour leur travail, le commerce équitable permet aux producteurs et aux artisans de se sortir de la pauvreté.

2.  Pour la relation commerciale plus directe et démocratique à échelle humaine. L’élimination des intermédiaires exploiteurs et la valorisation des coopératives et des associations démocratiques donnent un autre visage aux relations commerciales.

3.     Pour l’accès à l’éducation et aux soins de santé dans le sud. Grâce au commerce équitable, des écoles et des cliniques sont construites par les coopératives et les communautés.

4.    Pour l’équité entre les hommes et les femmes. La valorisation du travail des femmes et leur intégration dans les instances des coopératives et associations favorisent l’équité.

5.     Pour des meilleures conditions de travail. Le commerce équitable interdit toute forme d’esclavage et de travail forcé, et se conforme aux normes de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) concernant le travail des enfants.

6.     Pour notre santé, celle des producteurs et celle de l’environnement. L’agriculture durable et l’utilisation soutenable des ressources sont prioritaires pour le commerce équitable.

7.     Pour un commerce juste. En achetant des produits issus du commerce équitable, nous changeons les règles du commerce international, nous favorisons la solidarité et nous prenons conscience du pouvoir de nos choix de consommation.

8.     Et évidemment pour le bon goût! Le chocolat équitable est délicieux en raison de la qualité de ses ingrédients et par le petit nombre de ces derniers (sans additifs ni colorants).


Cynthia va à la chocolaterie ChocoMotive à Montebello fut une expérience incroyable, car j’ai exaucé un rêve d’enfance en devenant chocolatière d’un jour! J’ai aussi  réalisé l’importance d’acheter équitable même si le produit est un peu plus dispendieux. Imaginez si nous découvrions que des enfants en Outaouais travaillaient 12 heures par jour utilisant comme outil une machette pour nous offrir un produit «bon marché» ? Comme la population québécoise s’indignerait devant cette abomination…! En tant que consommateurs,  nous nous devons d’être solidaires avec nos voisins de l’hémisphère sud pour qu’eux aussi puissent bénéficier de meilleures conditions de travail et pour que leurs enfants puissent s’instruire au lieu d’aider leur famille à mettre du pain sur la table.

En achetant les produits de ChocoMotive, vous n’avez pas juste un chocolat savoureusement bon, mais vous faites aussi  vivre, d’une manière indirecte, deux villages en Côte d’Ivoire !

Dites-moi en quelques mots pourquoi le chocolat de ChocoMotive est si bon au goût et courez la chance de gagner un panier-cadeau de ce dernier d’une valeur de 50 $.



Cynthia, qui est allée à la chocolaterie ChocoMotive  !







Pâques arrive à grands pas! Offrez un chocolat de qualité à ceux que vous aimez via le MSRO : www.marcheoutaouais.com! Avec le Marché de solidarité régionale de l’Outaouais, il est si facile d’acheter local! J



[1] http://pareilpaspareil.com/

vendredi 20 mars 2015

Le Marché de solidarité régionale de l'Outaouais en 10 points : la perspective d’une membre par Marie-Claude Leduc


 Les gens me demandent parfois ce que c’est, au juste, le Marché de solidaritérégionale de l’Outaouais? Pour moi, en tant que membre, le MSRO c’est :


  1. De la saveur. Des aliments qui goûtent bon!

  1. Une façon pratique de faire mon marché. En fait, c’est plus de 2000 produits d’une qualité exemplaire que je peux choisir à ma guise sur le site du MSRO. 


  1. Un arrêt hebdomadaire au 180, rue Montcalm, où je récupère ma commande et je découvre des producteurs venus faire goûter leurs produits et présenter leurs projets


  1. Ma façon de montrer mon appui à 57 producteurs de chez nous.

  1. L’assurance que ce que je mange est bon pour moi et pour mon milieu. Au revoir engrais néfastes, pesticides, produits de croissance rapide, antibiotiques et compagnie. Bonjour fruits et légumes nourrissants, conditions d’élevage salubres et sécuritaires, semis et plantes bio pour mon jardin.

  1. Une épicerie qui change au gré des saisons et dans laquelle je me reconnais.  

  1. Une façon de me gâter : savons doucement parfumés, chocolats exquis, thés fins, cafés choisis, vins primés, cidres désaltérants, laine filée à la main, et j’en passe. 

  1. Une façon d’en mettre plein la vue à mes proches et mes amis : mets préparés avec soin, fromages savoureux, brioches et gâteaux gourmands, produits de la ruche et de l’érable.  

  1. Une réalisation dont je peux être fière, car par ma contribution et mes achats, je soutiens un projet formidable, celui de créer un lien simple et direct entre consommateurs et producteurs, tout en encourageant le développement régional.

  1. Une communauté de membres sympathiques, de bénévoles souriants, d’employés dévoués et de producteurs passionnés.

Bon marché!

Marie-Claude






mercredi 11 mars 2015

Cynthia va à la ferme Aux Saveurs des Monts



La ferme Aux Saveurs des Monts (SDM) produit des poulets et des dindes à Val-des-Monts. Certains produits de la ferme SDM se retrouvent au supermarché. Toutefois, Sylvain Bertrand, propriétaire, tenait mordicus à être producteur au Marché de solidarité régionale de l'Outaouais. De cette manière, il peut offrir une plus grande variété de produits transformés et cuisinés à ses clients. Voici un résumé de ma rencontre avec lui.


Les poules de Sylvain

Lorsque j’ai su que des petits poussins allaient être livrés à la ferme Aux Saveurs des Monts, j’ai immédiatement eu un éclair de génie : voilà une excellente opportunité pour aller à la ferme!

Toujours aussi généreux de son temps et de son savoir-faire, Sylvain Bertrand, propriétaire de la ferme, m’a fait faire une visite guidée des lieux. Il a répondu à TOUTES mes questions et Dieu sait à quel point je suis curieuse, car la visite a duré près d’une heure…

Le club Med des poulets


Qui n’a jamais vu les vidéos publiées sur le web montrant des fermes industrielles où l’on élève des animaux dans des conditions abominables? Choquée, dégoûtée et traumatisée, je boycottais depuis les viandes vendues aux supermarchés… J’étais devenue végétarienne par refus d’encourager de telles pratiques d’élevage! C’est avec joie que je peux affirmer qu’une priorité chez Aux Saveurs des Monts est le bien-être et le respect des animaux.

Le secret de cette entreprise pour obtenir une viande naturelle et non grasse est l’élevage non intensif. Cela signifie qu’aucun produit de croissance ou de sous-produit animaln’est ajouté à la nourriture des animaux.

Par exemple, un poulet élevé en production industrielle se retrouvera au supermarché entre 32 et 34 jours après sa naissance, contrairement à un délai de 8 à 10 semaines chez SDM. De plus, l’espace permet aux poulets de prendre leur aise, peu importe leur poids, car l’entassement est quasi nul! C’est la belle vie de poulet chez SDM : eau et bouffe à volonté! Pas besoin de compter les calories (les chanceux!!!). On pourrait presque dire que les poulets sont comme dans un hôtel tropical tout inclus! En effet, je me suis vraiment sentie comme si j’étais à Cuba lorsque nous sommes entrés dans la première section du poulailler, où la température ambiante est de 32°Celsius, pour aller à la rencontre de 2 500 poussins!


Pitpitpit X 2500 ! 0-4 semaines

Je me demande lequel va finir dans mon assiette ???

Surnommée la pouponnière, cette section est chauffée à bloc 3 jours avant l’arrivée des poussins pour les accueillir dans des conditions optimales et ainsi éviter que ces derniers soient malades. Tout doit être parfait à leur arrivée. Lors de ma visite, la place était impeccable! Les poussins, éclos la veille, ont 3 jours pour devenir 100 % autonomes, donc il faut les stimuler avec une luminosité complète. Pour les aider, il y a de la nourriture et des abreuvoirs un peu partout dans la pièce. Après les 3 jours, la lumière du jour est reproduite avec une horloge mécanique programmée à 17 heures de clarté contre 7 heures de noirceur. C’est comme pour la majorité des humains, même si personnellement je préfère des nuits de 1o heures! :)




Il y a de la nourriture et de l'eau fraîche partout dans la pièce pour aider les poussins à devenir 100 % autonome





Je vous laisse regarder la vidéo suivante pour écouter Sylvain nous éduquer sur les poussins. L’image est sautillante, car je voulais TOUT vous montrer et ce n’est pas évident avec un téléphone intelligent. Je vais perfectionner ma main de caméraman lors des prochains « tournages »! On rencontre aussi Samuel, le fils de Sylvain Bertrand. 








Les adolescents 4 à 8 semaines

Les poussins sont âgés de 4 semaines lorsqu’ils sont transférés à la section des adolescents du poulailler. Du duvet sur les ailes, des plumes sur le dos et rien du tous à certains endroits… bref ce sont des jeunes en pleine transformation!  Ils étaient calmes lorsque nous sommes arrivés. Dans le but de prendre quelques photos, Sylvain a augmenté l’intensité des lumières et j’ai rapidement compris pourquoi l’ambiance était feutrée au départ! Comparable à une cour d’école remplie de petits gars, les combats de coqs au poulailler ne sont pas des légendes… Hors de ma zone de confort, j’étais un peu anxieuse lorsque j’ai senti l’énergie des poulets augmenter… Heureusement que j’étais en bonne compagnie! Le producteur connaît bien son métier, car à peine la luminosité rétablie au bon niveau, les poulets étaient déjà calmés. 

Ils auront 8 à 10 semaines avant de se retrouver dans notre assiette.


Encore une fois, la qualité de l’image est loin d’être parfaite sur la prochaine vidéo, mais cela vous donne une bonne idée de la section des adolescents. 









Le mot d’ordre pour ne pas avoir recours aux antibiotiques : la prévention.

Il n’y a pas de secret pour réussir la production de volaille sans antibiotique : il faut prévenir tout risque de maladie. À tous les lots, le poulailler est nettoyé au peigne fin avec une laveuse à pression et du désinfectant. Il ne doit rester aucune trace de souillure pour éviter la transmission de pathogènes et ainsi de maladies. De plus, la qualité de l’air doit être parfaite et pour y parvenir de gros ventilateurs fonctionnent 24 heures par jour. Une génératrice est obligatoire par la loi pour subvenir aux besoins de ventilation et de chauffage des poulets au cas où une panne de courant affecterait la ferme.



Pourquoi élever les poulets à l’intérieur ?

Comparativement au travail des producteurs laitiers ou des cultivateurs, élever des poulets demande moins de travail physique, mais requiert une observation serrée, car ceux-ci sont sensibles à différents facteurs comme la température et les prédateurs extérieurs.  C’est bien connu, le Québec est réputé pour vivre des températures extrêmes allant du négatif au positif. Pour assurer le confort des animaux, le poulailler est chauffé au propane durant l’hiver à de 32 à 18 degrés Celsius. Aussi,comme chez les humains, rares sont ceux qui aiment s’exposer au soleil lorsque c’est la canicule. Il est plus facile d’assurer un meilleur confort des poulets à l’intérieur, avec un bon système de chauffage et de ventilation accompagné d’un brumisateur d’air pour rafraîchir les animaux.



Avez-vous visité une ferme dans les 14 derniers jours: oui!

Suite à la pression des consommateurs et de l’industrie, les éleveurs de volaille du Québec on mit sur pied un protocole basé sur les bonnes pratiques : le Programme de soins aux animaux. Le programme est obligatoire et l’objectif est de répondre aux préoccupations des consommateurs et de l’industrie avec transparence et cela est basé sur une certification de conformité par le biais d’audits à la ferme. C’est totalement dans l’intérêt des éleveurs de donner des soins de qualité en fournissant des conditions d’élevage salubres et sécuritaires, car un oiseau malade ne peut être commercialisé. Une fois par année, un auditeur vient vérifier que tout est conforme et si les normes ne sont pas respectées, le fermier peut perdre son droit de produire de la volaille.



Sylvain et son équipe doivent tout documenter allant de la date de sortie du fumier jusqu’à la température extérieure lorsqu’ils déménagent les oiseaux de section ainsi qu’un registre des visiteurs. J’ai signé le registre! Je suis maintenant obligée de répondre « Oui! » à la question posée à la douane : « Avez-vous visité une ferme dans les 14 derniers jours? ».



Le meilleur des pratiques de production du conventionnel et du biologique

Il y a 800 éleveurs de poulet au Québec. En moyenne, ils produisent chacun 300 000 poulets par année comparativement à 30 000 à la ferme Aux Saveurs des Monts.

Les poulets de SDM sont végétariens, mais la ferme n’est pas certifiée biologique, car les céréales requises pour atteindre ce statut sont très coûteuses. Sylvain veut offrir aux consommateurs un produit de haute qualité à un prix raisonnable en proposant une alternative à la production industrielle et à la production biologique.  Il y a de bons outils dans le coffre de l’élevage conventionnel ce qui permet à SDM d’améliorer son efficacité et de mieux contrôler les coûts d’élevage. Par exemple, au lieu de nourrir les animaux à la main, il y a mécanisation de l’alimentation et de l’approvisionnement en eau. Par contre, il n’est pas question de faire de compromis sur le bien-être des animaux avec la densité d’élevage ou sur ce que les poulets mangent : pas de facteur de croissance, pas d’antibiotique ni de sous-produit animal. Le défi est de contrôler les coûts de production pour offrir un prix abordable aux consommateurs.

Des poulets avec leurs mangeoires mécanisées




L’homme derrière le producteur.

Homme d’affaires depuis 15 ans avec l’acquisition de la ferme, Sylvain était un agronome de carrière. Une  journée dans la vie de l’éleveur de poulets est sans routine. Il est le capitaine d’un navire avec 10 matelots à son bord et son objectif est de garder le cap! Les défis sont nombreux allant de la gestion financière à la mise en marché en passant par les soins des animaux.

Ses recommandations pour la relève sont avant tout d’être passionné, d’aimer travailler, d’avoir une solide formation académique, de s’entourer de bonnes personnes positives et compétentes et surtout d’être patient! Sylvain prépare déjà sa relève avec son fils Samuel en l’intégrant dans l’entreprise. Il lui transmet son amour du métier, sa motivation et son savoir-faire nécessaire pour assurer la continuité de l’entreprise.

Sylvain et son fils Samuel


Finalement, je ne pourrais pas terminer mon résumé sur Sylvain Bertrand sans ajouter qu’il est aussi le mari de la présidente du MSRO, Suzanne Laplante. ( Ça me brûlait les doigts d’écrire ce potin…cela doit être mon petit côté féminin ;)) !




En conclusion


J’ai vécu un moment incroyable entouré des poussins! Pour faire bouger les choses dans l’industrie alimentaire industrielle et en tant que consommateurs, nous avons le choix de dire non à cette machine antipathique qui pense seulement à la productivité et à faire des profits. Certains producteurs se retrouvent coincés dans cette spirale et se réveillent un matin et en réalisant que leur ferme est maintenant devenue une machine à produire de la viande... Je suis revenue 100 % satisfaite de ma visite à la ferme Aux Saveurs des Monts et je me dois de propager haut et fort que les poulets chez SDM sont très bien traités et que c'est pour cela que les poules à Sylvain sont autant savoureuses ! 

Cynthia, qui a été à la ferme :)





Pour commander les produits de la Ferme Aux Saveurs des Monts dans le confort de votre foyer, je vous invite à devenir membre du MSRO (Marché de solidarité régionale de l’Outaouais) via la www.marcheoutaouais.com.

Pour toutes questions concernant le MSRO, n’hésitez pas à m’envoyer un courriel à marche.régional@gmail.com .






mardi 3 mars 2015

Cynthia va à la ferme La chèvre d'oeuvre... par Marie-Claude Leduc


Je m’appelle Marie-Claude, je suis membre du MSRO et j’ai accompagné Cynthia à la ferme La chèvre d’œuvre samedi dernier pour la récolte du cachemire.


Voilà trois choses que j’ai apprises durant ma visite:

  • Sven et Amélie aiment leurs chèvres! Ils les connaissent par leur nom. Ils savent laquelle est coquine, laquelle est têtue et laquelle aime recevoir un bec derrière l’oreille.
  • C’est Amélie qui a fondé TWIST, un festival haut en couleur qui rassemble chaque année, à Saint-André-Avellin, les passionnés de fibres textiles.
  • Parlant de fibres, si la toison du mouton doit être coupée, celle de la chèvre cachemire n’a qu’à être brossée pour être récoltée! C’est pas formidable, ça?


















À l’approche du printemps, les chèvres se départissent de leur doudoune d’hiver et nous donne ainsi l’une des fibres les plus douces et les plus chaudes qui soient : le cachemire.

Samedi dernier, Cynthia et moi nous sommes donc jointes à une quarantaine de personnes pour récolter ce lainage précieux. Après une visite de la ferme, nous avons brossé les chèvres (chacune donne 3 à 8 onces de cachemire qui devra être lavé, cardé et filé avant d’être tricoté). Nous avons aussi partagé un repas en discutant et en admirant l’agilité de quelques fileuses chevronnées.

C’était plus que sympathique, c’était éloquent.

Je m’explique!

En tant que membre du MSRO, j’aime déjà l’idée d’acheter local. En effet, qu’y a-t-il de meilleur qu’une tomate savoureuse, une miche dorée, une saucisse merguez bien relevée ou un cidre de notre coin de pays?

En plus, une pomme du Québec est bien meilleure pour notre planète que sa sœur qui a traversé mers et mondes pour venir dans notre cuisine.

Mais entre les deux…

Entre les bienfaits pour nous et ceux pour la planète, il y a les bienfaits pour la communauté. Et ma visite me l’a fait voir clairement.

La ferme que Sven et Amélie ont créée contribue à la vitalité de la Petite-Nation. Plus encore, elle réunit un cercle de producteurs et d’acheteurs, mais aussi de nombreuses dames fileuses, tisserandes, tricoteuses et artisanes plus accueillantes et généreuses les unes que les autres. L’amitié qui les unit m’a sauté aux yeux.

















En achetant les excellents produits de La chèvre d’œuvre et des 57 producteurs du MSRO, nous nourrissons à notre tour cette belle communauté et nous gardons vivantes les régions qui nous entourent.

Merci à Cynthia de m’avoir fait connaître l’univers de la Chèvre d’œuvre, et merci à Sven et Amélie de nous avoir accueillies à bras ouverts.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser par l’entremise de Cynthia à :marche.regional@gmail.com.

Marie-Claude