vendredi 10 avril 2015

Cynthia va à la Savonnerie La flâneuse par Mylène Poulin



Diane de La savonnerie La flâneuse : du savon elle en mange car c'est la pureté de la campagne!

Bonjour ! Je m’appelle Mylène et je suis membre du MSRO. J’ai eu le bonheur d’aller à la savonnerie La flâneuse avec Cynthia, et voici un résumé de notre journée. 


C'est tellement facile acheter locale

Pour commencer, j'aimerais préciser que vous n'avez pas besoin d'aller à St-André-Avellin pour vous procurez les merveilleux produits de La Flâneuse, car  ils sont tous disponible via le Marché de solidarité régionale de l'Outaouais, notre épicerie en ligne de produits locaux! Si vous avez des questions au sujet du MSRO ou des produits de la savonnerie La flâneuse, n'hésitez surtout pas à joindre Cynthia la gérante du MSRO soit par courriel au : marche.regional@gmail.com ou par téléphone au 819-771-2915.


Une idée pas si bête ! 


Tout a commencé pour Diane Georges par une idée un peu fofolle lancée comme ça, alors qu’elle et son mari, Ben, visionnaient un reportage sur la fabrication du savon. 

Je te verrais faire ça ! -Ben
Hmmmm. Je sais pas trop. -Diane

Puis, l’idée a fait son chemin. Quelque temps plus tard, Diane a suivi une formation pour fabriquer des savons à base de lait d’ânesses. Aujourd'hui, dans l’étable, logent quatre ânesses (la femelle de l’âne), un baudet (le mâle) et deux ânons (le bébé). Dans la salle à côté, un écomusée où sont exposés les savons et beaucoup d’informations concernant les ingrédients utilisés dans la fabrication des savons. Et justement, c’est là que Diane les fabrique, et c’est là que NOUS en avons fabriqué aussi ! 

Voici un vidéo où est-ce que la savonnière nous explique brièvement les bases de la fabrication d'un savon. 



Un âne, c’est grand.


Dès notre arrivée à la ferme, nous avons rencontré mesdames les ânesses ainsi que deux beaux ânons âgés d’environ un an. Si nous n’avons pas vu César le baudet, c’est parce que pendant la période des amours (au printemps et à l’automne), les mâles ont tendance à devenir plus agressif, et il est donc plus risqué de les approcher.  


Cynthia est en AMOUR avec Cléopatre !

Regard de fouine

Comme elle est belle !



  
Diane nous a expliqué que chaque jour, les ânes passent plusieurs heures à l’extérieur, avec les chevaux. C’est pendant que les animaux sont à l’extérieur que Diane et Ben en profitent pour nettoyer l’établissement. Puis, avant l’heure du souper, retour à l’intérieur, on sépare les petits de leur maman et on traie le lait dont Diane aura besoin pour la confection de ses divers produits. On permet ensuite aux mères de se reposer un peu. Plus tard en soirée, les ânons vont les rejoindre pour la nuit. Nous avons aussi assisté à la traie de Latté la maman de Anis. 


Latté

Le précieux lait!



Anis, le bébé de Latté


Après avoir salué (et flatté) les ânes, nous sommes entrées dans l’écomusée. C’est beau et ça sent bon, là-dedans ! Plein de produits sont placés sur les tables. Diane ne fait pas que des savons, elle fait aussi des crèmes pour le visage, d’autres pour les mains, du savon pour raser les barbes, des baumes à lèvres, des déodorants, des huiles de soins, etc. 






Puis nous avons mis la main à la graisse !  


« Faire du savon, y’a rien de plus simple que ça. C’est comme faire du gâteau. Il s’agit d’avoir la recette. Ça, c’est plus compliqué ! Si on se trompe d'un gramme, la recette est foutue.» 

Nous avons donc suivi la recette à la lettre et pesé au gramme près les ingrédients pour faire le savon « Le zébrant ». Pour faire du savon, on commence avec les huiles solides. Ensuite on versera les huiles liquides et, pour terminer, on ajoutera les autres ingrédients. 


Cynthia est en charge de couper le beurre de karité.  




OUPS ! Évidemment, il fallait qu’elle en échappe dans la tasse de Diane ! 

Cynthia la gaffeuse..

On ajoute le beurre de karité au beurre de cacao. 


Pendant que les beurres fondent doucement, on pèse l’huile d’olive ainsi que l’hydroxyde de sodium. Il s’agit d’un ingrédient qui permet de gagner beaucoup de points au Scrabble, certes, mais qui est également essentiel à la fabrication de n’importe quel savon. Il faut faire très attention, parce qu’il peut brûler la peau. La seule façon de le neutraliser sera alors de mettre du vinaigre sur les endroits touchés. Par contre, soyons sans crainte ! Il s’est déjà évaporé au moment où vous achetez vos savons. 

D'ailleurs, c’est pour ça qu’on n’est pas très chics quand on fait du savon : on doit bien se couvrir. 



On verse ensuite l’hydroxyde de sodium dans l’eau. Le mélange des deux crée une hausse de température impressionnante ! 

Maintenant que le beurre de karité et le beurre de cacao sont complètement fondus, Diane ajoute l’huile d’olive et les flocons d’avoine (c’est pour exfolier !) au mélange car aujourd'hui nous fabriquons le Zébrant. 



Puis, on passe au lait d’ânesse ! L’avantage avec ce lait, c’est qu’il peut être congelé sans perdre ses vertus, contrairement au lait de beaucoup d’autres mammifères. On ajoute le lait d’ânesse au mélange d’hydroxyde de sodium, qui a commencé à refroidir. En mélangeant, on obtient un jaune intense qui donne envie de manger de la tarte au citron. 




Maintenant, on doit s’assurer que la température de ce dernier mélange et de celle des huiles est semblable. Pour ce faire, on brasse, on brasse, on brasse le mélange jaune, placé dans un bol en métal contenant de l’eau froide, pour lui permettre de refroidir. Puis, on mélange les deux. 





On mélange bien les produits ensemble ce qui fait épaissir le tout. Puis, on voit apparaître ce qu’on appelle « la trace », soit une trace laissée quand on passe avec le mélangeur.  
Une fois qu’on la voit, celle-là, Diane peut ajouter les huiles essentielles. C’est presque terminé ! 


On continue de mélanger encore un peu. Quand le mélange est prêt, Diane le transvide dans les moules. Puis, elle frappe les moules sur le comptoir pour faire remonter les bulles à la surface. Elle doit ensuite couvrir le tout afin qu’il ne reste pas d’air, et refermer les moules. 




Voilà ! Notre travail est terminé ! 

Dans 48 heures, Diane démoulera les mélanges. Ils auront durci mais seront encore malléables. Elle les coupera pour en faire plusieurs barres de savon, et y apposera son étampe. Suite à cela, elle laissera les savons sécher pendant 30 jours, au cours desquels les savons durciront et l’hydroxyde de sodium s’évaporera.  




Maintenant vous savez pourquoi est-ce que les savons de La Flâneuse sont plus dispendieux car il est vrai qu’un savon acheté en pharmacie nous coûtera une fraction du prix, mais ne présentera pas tous ces avantages.

  • Ils sont artisanaux. 
  • Les ânes sont élevés directement sur la ferme. Beaucoup de temps et de sous sont nécessaire pour assurer le plus grand bien-être de ces animaux. ( nourriture, étable, électricité, machinerie, etc)
  • Le lait d’ânesse, pour sa grande qualité, sa ressemblance au lait humain et ses précieuses vertus, vaut très cher. De plus, on en traie chaque jour assez peu. ( Environ une demi tasse par jour car l'ânon est prioritaire)
  • Diane n’utilise que des ingrédients naturels, dont beaucoup sont biologiques, et ils coûtent cher : huiles essentielles, beurre de karité, beurre de cacao, beurre de mangue, avoine, et j’en passe ! 
  • Ce sont des savons qui durent longtemps !

Que sont ces savons qui… moussent sur votre peau ?


Si Diane fabrique autant de produits différents, c’est parce qu’ils ont chacun leurs particularités. Écoutez-la nous expliquer. 




Allez. Pour se gâter un peu : 


* Un mensonge s’est glissé dans cette vidéo. Apparemment, Cléopâtre n’utilisait pas de savon ! 





Mylène, qui a été à la Savonnerie La Flâneuse






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